ANECDOTES DE PÊCHEURS

 

Masse dérivante non-identifiée

Le Rhône Fin Juin 2001, alors que nous pêchons à 3 depuis 2 jours et 2 nuits, les départs n'ont pas fait des étincelles malgré tous nos remaniements de stratégie.
La troisième nuit s'apprête à tomber et je tends mes lignes le long d'un enrochement qui offre un passage à l'intérieur d'une mini baie sablonneuse ( Cf page postes). Le courant est existant mais faible et des plombs de 130 grammes suffisent à tenir calé les lignes à environ 5 mètres bord.
La nuit s'installe et le sommeil nous gagne peu à peu et finalement chacun d'entre nous regagne son cher biwy pour une nuit que nous espérons " concrétiseuse " d'espoir.
Soudain alors que je dormais un détecteur se met à couiner de façon continue et me sort de la torpeur de mon sommeil. Il est environ 1h30 du matin. Je prends garde à ne pas me ramasser dans les enrochements qui jonchent mon parcours jusqu'à mon rod pod et j'empoigne ma canne pour prendre contact avec le poisson.
La canne ploie d'entrée de jeu et je sens une forte traction s'exercer mais pas de rush. Alors que mes 2 amis se lèvent et me rejoignent, je peine à maîtriser ma capture et ce poste encombré m'incite à rapidement prendre la décision d'embarquer dans le zodiac, ce qui est chose faite avec le Fred dans le rôle du rameur galérien.
Nous voici donc parti sur le rhône en pleine nuit, ce qui n'est jamais rassurant compte tenu des obstacles saillants et effleurant la surface de l'eau et du courant lent mais puissant.
Je continue à pomper et je me dis que ce doit être une belle pièce compte tenu de sa lenteur de déplacement et des drôles de soubresauts qu'elle fait subir a ma canne.
Le combat dure environ 5 minutes et soudain j'entrevois à la lueur de ma frontale une grosse masse blanche qui jaillit de la surface de l'eau. Mais soudain, vision d'horreur, ce que je croyais être une grosse carpe est en fait une " énorme " masse de chair en putréfaction !!!

Le cœur bien accroché nous faisons échouer ce paquet de merde organique à l'intérieur de la mini baie. Sans hésitation je coupe ma ligne pour éviter de toucher à cette chose encore non identifiée mais qui me laisse imaginer le pire.

Remis de ma déception et de cette émotion, je me résigne à aller identifier la chose.
Il s'agissait en fait d'une grosse tête de silure sectionnée on ne s'est comment et par quoi.

Le lendemain nécessita l'accomplissement d'une mission périlleuse, se débarrasser de la tête en putréfaction qui pourrissait littéralement l'air ambiant. Il s'agissait la d'un nécessaire exercice d'apnée long et à répétition.

 


Coup double :

Les périodes de fraie sont souvent des moments privilégiés pour observer des comportements atypiques et pour le moins surprenant de la part des carpes.

Ainsi, alors que nous pêchions sur le Rhône avec mon ami Fred, une de ses cannes se mit à démarrer en trombe.
La bête ne doit pas être très massive et le combat sera rapide. Je saisis l'épuisette, la baigne dans l'eau et suis des yeux le fil qui se rapproche. Soudain, j'aperçois la carpe et la fait glisser dans l'épuisette. Je m'apprête à la remonter sur la berge quand j'entends le Fred s'écrier " mais qu'est ce que tu fais j'ai toujours la carpe ou bout du fil ". Alors là, j'ai du mal à comprendre et je vois effectivement sa carpe en surface que je fais rentrer dans le filet.
L'épuisette sur le tapis il fallait se rendre à l'évidence, deux carpes. La première devait suivre sa compagne dans un élan d'amour que nous avons interrompu durant un cours instant.

 

Supersonic Bait Running

Ce Jour là le JB nous a témoigné d'une étonnante et inconsidérée inspiration (ce qui est marrant et ce qui fait tout l'attachement qu'on peut avoir pour le JB c'est qu'il est assez coutumier des malchances à très faibles probabilités). En d'autres termes, sa faculté à nous étonner dépasse toujours nos espérances. Alors que monsieur venait de garnir les bobines de ses baitrunner d'un tout beau, tout luisant et tout neuf nylon Asso fluo (pour le moins coûteux) c'est la malchance qui fût hélas au rendez-vous pour le premier test de ce monofilament car dès le premier jet mal cadré, JB décide de relancer. Malheureusement sa ligne est déjà tanquée dans une racine. Faisant une chose à laquelle je me refuse pour décrocher une ligne, JB décide de tirer comme un boeuf canne en main, à l'horizontal, avec une formidable pression sur le galet et frein bloqué à donf. Il tire le bougre, il tire mais la ligne ne romp toujours pas. Le nylon doit être au maximum de ses capacités, à son ultime seuil avant la rupture (0 % d'élasticité). C'est alors que le JB se retourne vers nous et d'un air malicieux fait mine de débrayer. A peine avait t'on levé les bras au ciel pour l'en dissuader que de la simple intention il était passé à l'acte. J'aimerais bien vous laisser imaginer la suite mais je ne résiste pas au plaisir de vous la décrire. Imaginez un petit baitrunner aero GT, soumis à la pire de toutes les épreuves, dans des conditions pires qu'extrêmes. En un centième de seconde une accélération de la rotation de la bobine du point mort à une vitesse défiant l'entendement. De 0 à X milliers de tours /minute. La plus terrible de toute les centrifugations, des g en veux tu en voila et en l'espace de deux secondes, une bobine qui a décuplée son propre poids.Autant dire que le terme aero était on ne peut mieux approprié. Un bruit indescriptible extra-terrestre, cosmic d'une bobine en furie incapable de répondre à une sollicitation même inconcevable par le plus allumé des ingénieurs nippons. Ce qu'il s'est passé c'est assez simple, le fil a fait une incroyable perruque tout autour de la bobine qui à pris 10 fois son volume. Un peu plus et c'est l'axe et tout le moulin qui de surchauffe entraient en fusion et on aurait entendu un floc tombé dans l'eau et émettre une nuée de vapeur d'eau.

 

 

 

A venir :

Une vipère dans le fourreau,

une taupe couineuse dans le biwy,

une invasion d'araignée sur l'île du Drapeau, ou comment retapisser biwy et fourreau,

jamais sans mon duvet, sinon dors au mois d'Avril dans tes wadders...

13 jours et 13 nuits à Cabanac pour un poisson + 1 châton

Une nuit, 4 départs simultanés, un héron de coulé à dépétrer

Un scion de striker coulé par JB

Au quart de seconde près, ou quand une brème à failli bazarder la canne de Fred au milieu du canal de jonage.

Un orage, une branche cassée, un pêcheur épargné (en l'occurence moi)

Semi désalage sous le pont Pasteur à Lyon (merci les bateaux de croisière).

Concours de jet (à la neuneu) explosion de canne...

Porte moulinet qui casse pendant le combat, ramasse tes anneaux et perd ton moulin (témoignage recueilli d'un vendeur pêche).

Le rasta malchanceux

 

 

 

 

 

 

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